Et voici un huitième album prévu pour la fin du mois de novembre 2012… Guten Tag, un bien joli titre pour un artiste qui reste [tout de même] de qualité. Revenons un peu sur le parcours artistique de celui qu’on ne peut plus présenter, sous peine d’être accusé de propagande.
Débutant la musique comme trompettiste, Paul Kalkbrenner s’enthousiasme très rapidemment pour un style musical en pleine essor : la ‘technotronique’. Il se passionne pour le mouvement et l’ampleur que prend le phénomène. Ce fan de foot, de grosses ‘berlines’ et heureux époux de la DJ et boss du label Kuukou, Simina Grigoriu, achète alors un recorder cassette et quelques machines de l’époque. Il compose ses premiers morceaux et les signent sous les pseudos Kalkito, Grenade et Paul dB+. C’est l’époque ou il commence à mixer dans des raves, nous sommes au début des années 90.
Lors d’une soirée à Berlin… Accompagné de son acolyte de toujours Sasha Funke, il rencontre Ellen Allien qui lui propose d’écouter ses productions. La boss de B-pitch Control, séduite, lui conseille d’investir dans du matériel [un peu plus] sophistiqué. Paul Kalkbrenner sort un maxi en 2000, intitulé db+. Cet EP deviendra une référence techno et l’enclenchera dans la spirale professionnelle.
Paul kalbrenner – Watergate [2005]
Paul Kalkbrenner : le producteur incontestablement techno
Le premier album de l’artiste Superimpose dévoile une structure musicale complète, ses phrases profondes des ses synthés et de ses beats assommants dévoilent un artiste incontournable de la scène techno underground allemande. L’album démontre maîtrise artistique et technique, le producteur sait bien de quoi il parle.
L’artiste présente clairement son style : une techno profondément mélodique tintée de basses ravageuses. Son style est original.
En 2001, il signe son deuxième LP, Zeit qui démontre un contenu sonore digne de ce nom. L’auteur ne cesse de sublimer ses morceaux avec des nappes de synthés entêtantes accompagnées de ligne de basse toujours aussi lourde. Un travail de qualité qui lui permettra d’accéder à l’album tant redouter des musiciens : le troisième. Intitulé Self, et sorti en 2004 (B-pitch Control], ce LP est une sorte d’autobiographie musicale. Sentant les docks à plein nez, les sonorités léchées du musicien sont de petits hymnes que chacun ne cesse de fredonner.
Le succès du trompettiste devenu producteur de musique électronique s’accroît à ce moment-là. Entre temps, suivront de nombreux remix et EP originaux pressés sur vinyls principalement, dont Tatu-Tata (B-pitch Control, 2005) ou Stereolove remixé pour le lyonnais Agoria. Un album se glisse au travers de l’émail très serré du filet de l’artiste, Maximalive : un LP live, qui ne fera pas mouche auprès des fans. En 2007, Altes Kamuffel ravive les critiques. Paul Kalkbrenner produit toujours et sort un titre par-ci un remix par-là (d’ailleurs il en signera un pour Moby : Wait for me.
2008 : Mais où est Paul Kalkbrenner ?
En 2008, la question est sur toutes les bouches des fans est : « Mais ou est Paul Kalkbrenner ? »
La nouvelle tombe :
« Er ist im Studio für einen Film. (Il est actuellement en studio pour un film) »
Cette année là, Berlin Calling paraît. Le film réalisé par Hannes Stöhr met en scène Paul Kalkbrenner qui joue le rôle d’Ikarus, un dj addict aux produits. La bande originale du film est signée par le producteur et c’est un succès. Cet album techno où mélodies et beats lourds rythment chaque tracks telles que « Square 1 » ou encore le titre phare « Sky and Sand », ou la voix de son frère Fritz Kalkbrenner résonne sur la piste, rendent la techno de PK unique. « Kalkbrennisante », dira-t-on. Le film et la B.O Berlin Calling propulse le jeune producteur sur le devant de la scène et est une réussite pour revenir sur le devant de la scène. Les articles s’enchaînent et les critiques adulent le virtuose de la techno. Avec Berlin Calling, Paul Kalkbrenner est acclamé aux quatre coins du monde et les programmateurs se l’arrachent tel une rock star : 2008 est l’année « Kalkbrenner. »
En suivant, un DVD nommé Paul Kalkbrenner 2010 – A live Documentary [128 minutes de P.K. acclamé sur des festivals] sort pour le plus grand plaisir des fans.
Fin 2011, l’artiste qui jouit plus que jamais d’une notoriété bien méritée, dévoile Icke Wieder (titre amusant qui veut dire encore moi en allemand). Ce morceau révèle un son quelque peut manipuler très similaire aux notes de l’album précédent Berlin Calling. Toutefois certains titres se révèlent être surprenants tels des comptines sonores comme Kleines Bubu ou Sagte der Bär.
Tout en restant fidèle à lui-même, l’artiste PK enchaîne les productions et annonce la sortie de son prochain album, Guten Tag. Ce dernier est en preview sur YouTube.
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