Vendredi 13 mai, je n’ai pas été malchanceuse, à Berlin pour le week end, je me suis aventurée dans les trips musicaux de la Capitale des beats.
Il n’est pas question de s’ étendre sur le sujet de la ville de Berlin, on sait déjà qu’elle regorge d’extraordinaires talents et qu’elle possède une vie nocturne inégalable.
Du jeudi soir jusqu’au lundi matin, la fête s’enchaîne Berlin joue avec ses limites, les repousse un peu plus et c’est plutôt stupéfiant!
Première soirée prévue au Golden Gate, ne connaissant pas le lieu, j’étais très excitée à l’idée de découvrir ce club.
Arrivée dans le quarier de Jannowitzbrücke, à deux heures du matin, encore tôt, le taxi m’a posé juste devant le Club.
Vue de l’extérieur rien d’excitant, un peu crade et sans vie, on se demande d’ores et déjà qu’est ce qui nous attend à l’intérieur. Mais le côté dirty à carrément son charme quand on y pénètre, l’espace nous parait assez petit, ne paie pas de mine, mais on s’y fait vite, on s’y sent d’entrée comme à la maison, les spots de lumières animent gaiement la pièce, Léon commence à déballer son matos, je suis encore d’humeur sleepy, l’ambiance est encore toute timide, et l’espace le ressent.
J’en profite pour me balader, le lieu est vraiment underground on peut voir des vieilles affiches collées sur les murs, des peintures de toute sorte, visages, animaux, d’ailleurs, derrière la place du maestro, un léopard veille sur lui et ses grands yeux noirs nous hypnotise.
La déco se veut plutôt minimaliste, fidèle au lieu, sans prétention, chaude, sans chichi, des canap’ en cuir noir, à disposition pour les paresseux,et une boule à facette à l’angle de la pièce rappelle l’apparat des sixties.
La salle principale, où se place la plupart des gens qui veulent être près du son, nous accueille avec ses plafonds incrustés d’espèces de rectangles bombés fluo tendance 90’s.
Leon Licht, Dj originaire de Berlin, personnalité montant en flêche sur la scène techno berlinoise, résident au Sisyphos, va nous faire passer une très bonne soirée.
En effet le grand blond au regard grave, démontre une véritable aisance, capable d’alterner différents styles électroniques, sa musique est portée sur le côté progressif, un peu comme un volcan bouillonant, c’est un peu ça l’idée.
On est d’emblée pris dans son trip, il emploie une palette de couleurs sonores à l’infini, c’est très riche, sa curiosité musicale est bien présente, il dresse un très beau tableau.
Un métissage intelligent variant les genres, groove, deep techno, mélodie dramatique, voix présente, deep house… C’est unique, on danse, on danse et on ne peut plus s’arrêter, j’ai presque envie de dire que c’est de la techno positive, elle t’emporte avec douceur avec elle, elle est logique et pendant quatre heures aux Golden Gate c’est l’éclate ! Ce qu’il y a d’énorme ici, c’est qu’on peut réellement retrouver une unité collective, il n’ y a plus vraiment de frontière entre le dj et le public, les gens osent se regarder se sourire et même danser ensemble.
L’ambiance est bien là, Leon Licht, lui, reste concentré mais quand il lève la tête, il sourit.
Das War Geil !
EVA