Benjamin Leclercq aka Madben, originaire de Lille, est un producteur renommé qui a sorti des disques sur Astropolis, COD3 QR, Trunkline et Ellum. Ce dernier accueille son dernier travail puisqu’il revient sur le célèbre label de Maceo Plex avec un album unique de douze titres en avril prochain.
Le 17 février 2023 verra l’introduction du premier single « Circuit Breaker ». Empreint d’une techno acide et lunatique dès le départ, son approche minimaliste laisse le champ libre à un étalage de musicalité analogique modulante et de résonances inquiétantes, créant ainsi un morceau de fin de soirée grinçant qui se démarque de la masse.
À propos de ce single, Madben a expliqué :
« J’ai fait ce morceau en très peu de temps, ce qui était inattendu. C’est un de mes préférés ; je ne pense pas que je me lasserai un jour de le jouer. »
Le single est accompagné d’un remix enivrant du producteur new-yorkais Avision, un habitué d’Ellum. Il donne ici un peu de rythme à l’original avec une ligne de basse dynamique et un breakdown qui tue, ce qui en fait un morceau de dancefloor de première heure. « Circuits Breaker » est un superbe avant-goût du long album à venir et un autre joyau électronique de l’excellent Madben.
À propos de Mabden :
Considéré par Trax Mag comme le dernier espoir de la techno, Madben a enflammé ces 3 dernières années les plus grands dancefloors de France et d’Europe : Berghain (DE), Awakenings (NL), Kilometre25 (FR), Berns (SWE), Printworks (UK)…
De sa jeunesse dans le Nord de la France, Madben a gardé un penchant pour la culture DIY et un surnom qui sent encore l’entrepôt ! Le Lillois a connu la techno dès ses débuts. Dans les années 90, il suit cette nouvelle scène via les flyers qu’il récolte chez les disquaires. Avec ses potes, il passe des nuits et des nuits en Belgique, au Fuse de Bruxelles, aux soirées Kozzmozz de Gand ou dans les usines désaffectées de Courtrai, un territoire parfait et libre pour écouter le meilleur du son de l’époque. Ce style de vie l’a évidemment poussé, avec d’autres activistes, à organiser leurs propres soirées, à Lille et dans les environs.
Après avoir entendu et vu de grands noms sur scène ; Dave Clarke et sa dextérité héritée du hip-hop, la folie des lives de Speedy J ou les mixes extraterrestres de Jeff Mills ou de Green Velvet, Benjamin se précipite. Dans sa chambre, il partage avec d’autres copains son premier Technics MKII en bois tourné, passant des heures à essayer d’assembler des disques comme on le faisait à Detroit. Règle d’or : le manque d’argent encourage le partage et les idées. DJ en herbe au début du millénaire, l’année 2004 marque un tournant pour Madben et sa ville, Lille, nommée capitale culturelle de l’Europe. La techno s’installe dans la ville et influence de nombreux jeunes lorsque des artistes de renom viennent jouer : The Hacker, Ivan Smagghe, Optimo ou Superpitcher.
Plus tard dans la décennie, Madben a commencé à produire ses propres trucs, une étape naturelle après des années de DJ et d’interactions. En 2010, il investit ses économies dans un studio rudimentaire : une paire d’enceintes, un moniteur, un clavier MIDI et un ordinateur avec Reason et Ableton. Passionné par les sonorités de Blueprint, Purpose Maker ou Axis Records, soufflé par la technique d’artisans techno comme James Ruskin ou Surgeon, Madben peaufine sa musique et la diffuse en temps réel sur Soundcloud. Motivé par ses amis, il envoie quelques démos à Laurent Garnier qui lui répond instantanément : » Killer ! « Garnier diffuse l’un de ces titres lors de son émission de radio sur Le Mouv, It is What It Is. Peu de temps après, les compteurs de Madben s’affolent et Astropolis Festival, une institution électronique française, l’approche lorsqu’ils envisagent de lancer leur propre label de musique.
La course ne fait que commencer. Madben s’installe à Paris en 2012, sort quelques maxis sur des labels anglais et compose même des musiques pour la télévision via Cézame. Tout est bon quand on est de bonne humeur. Avant de devenir plus fou, ses premières productions étaient mélodiques et progressives. Pour lui, la techno a toujours été un jeu entre le battement et le sourire. Il a appris entouré de machines, assemblant son poste de travail pièce par pièce, alliant vintage et modernité. La bonne recette ? Deux tiers de matériel et un tiers de plug-ins. Madben n’est pas effrayé ou impressionné par la technologie, il joue avec elle, l’apprivoise. Il pourrait parler de ses instruments préférés pendant des heures, que ce soit la boîte à rythmes Electron Analog Rytm, le synthétiseur Kill Patrick Phenol, certains modules Euroracks ou les bons vieux Moog et Modor (un belge !).
Total techno man, à l’aise dans une cabine de DJ, dans son studio ou lors d’un pur live, Madben avait besoin d’un 1er album. C’est chose faite avec Fréquence(s), sorti en 2018 sur Astropolis Records. Avec ce full-length définitif, il consolide sa techno clair-obscur, célèbre ses mentors (Laurent Garnier et Manu Le Malin, tous deux invités) et offre un featuring à l’artiste Rebekah Warrior. Dans la foulée, les portes des festivals et des clubs européens s’ouvrent à lui et l’amènent à rencontrer ses nouveaux alliés internationaux : Maceo Plex le recrute dans son équipe (Ellum audio family). Avec un premier concert réussi au Berghain en 2019, juste avant la crise sanitaire, Madben a obtenu de nouvelles perspectives pour l’avenir. Récemment, il s’est fait remarquer lors de ses derniers dj sets à Printworks à Londres, Awakenings à Amsterdam ou encore à Berns à Stockholm. Sa fougue et son ambition, combinées à son public de tous âges, prouvent que cette musique a toujours été et est encore pour tout le monde. 2022, devrait être une année forte pour le Français puisqu’il sortira son deuxième album ! Qu’on le veuille ou non, la techno est bien vivante.
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