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Maeda, le rappeur nostalgique

Maeda, rappeur parisien, a sorti un premier titre intitulé 19éme siècle. Nostalgique, Maeda fait le [triste] constat de ce qu’était la culture et ce qu’elle est devenue.

 
Dans son clip 19ᵉ siècle, l’artiste nous y livre sa vision de la société actuelle, bâtie sur les ruines du passé d’un genre humain devenu décadent, lisse et aseptisé par une pensée dominante hégémonique. Un constat amer, un acte de résistance sur une belle production classique, servie par un flow mélancolique et agressif.

Tout le monde y passe

Le clip est simple, tourné en appartement, quoique original et efficace. On y voit le rappeur, coiffé d’un masque de Lucha libre, originalement porté par les lutteurs Mexicains, en train de faire le ménage ! En répétant des gestes peu nobles du quotidien et en faisant n’importe quoi, Maeda voudrait-il y exprimer sa morosité face à un monde paraissant absurde ?

Cadre supérieur à première vue bien sous tous rapports, cet homme de 26 ans laisse pourtant s’exprimer son côté sombre au travers de textes intelligents, acerbes et truffés de références culturelles. Dressant un portrait sans concessions de la société dans laquelle il évolue.
 
Le flow est articulé, limite parlé afin de faciliter la compréhension, et posé sur des productions modernes et envoûtantes, composées par des artistes issus des quatre coins du monde.
Du rap différent, réservé à un public averti, détendu et ouvert au débat, en raison des prises de positions tranchées qui sont parfois exprimées.
 
 

« Maeda est un nom de famille très répandu au Japon. Je porte ce surnom depuis longtemps. Maeda fait référence, au clan Maeda à l’époque du Japon médiéval, dont le membre le plus célèbre, Keiji était un guerrier artiste. »

 
 
Pour son deuxième titre, cette fois c’est la censure qui est mise à mal, ainsi que l’aseptisation croissante des médias, responsable de l’abrutissement des masses. Maeda dénonce violemment le culte de la bienpensance et du politiquement correct à tout prix qui sévissent, selon lui, en France.
 
Le message, qui contient quelques belles pointes d’humour et de cynisme, est martelé sur une production dynamique et originale. En se plaçant ainsi face aux dictateurs de la bonne conscience, qu’ils soient réels ou imaginaires, Maeda anticiperait-il déjà de vives réactions concernant son album ?

L’album, « le Lion Estropié », de Maeda est sorti ce Mercredi 18 juin 2014 sur Deezer et Spotify. A découvrir maintenant.

Le lion estropié (2)

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