Après son très remarqué album Andersworld et ses remixes, Marie Wilhelmine Anders consacre son nouvel EP Travels à son mélange caractéristique de narration et d’utilisation virtuose de la voix et des instruments, et verse le tout dans un son club très atmosphérique. Si Marie reprend les thèmes de ses précédents albums, la poésie de Robert Louis Stevenson étant une fois de plus une influence forte et omniprésente, les morceaux épiques de « Travels » s’écartent à plusieurs égards de l’album précédent.
Dès le début, on est immédiatement attiré par l’omniprésente grosse caisse 4/4, qui confère à l’EP son caractère nettement club-compatible, soutenu également par une production profonde et atmosphérique, portée par des accords mélodiques et la voix caractéristique de Marie. Les récits de Marie sont inspirés des photographies de Thomas Lutz et traitent de sujets tels que le voyage, le mouvement et le changement, et ont tout le temps de se déployer.
Alors que Andersworld bouillonnait d’idées, qui se sont enchaînées rapidement, les quatre morceaux épiques de Travels développent leurs idées individuelles en mini-drames uniques sur 9 à 12 minutes chacun. Loin de créer un vide, cela permet de créer un espace suffisant pour une atmosphère dense, de la profondeur et un jeu subtil avec diverses influences. Ainsi, un titre peut évoluer d’un morceau ambiant dubby balearique vers un morceau de transe émotionnel et énergique, comme le démontre de manière impressionnante « The Infinite Shining Heavens ».
Travels est à la fois une continuation cohérente de l’œuvre de Marie ainsi qu’un départ sur un nouveau territoire, qui suscite l’espoir de pouvoir écouter les morceaux de Marie sur le dancefloor un jour prochain.
A propos de Marie Wilhelmine Anders
Formée à divers styles musicaux et instrumentaux depuis sa plus tendre enfance, Marie Wilhelmine Anders a reçu sa première formation technique en tant qu’ingénieur du son. C’est de cette époque que date son affinité pour les microphones, les câbles et, surtout, le découpage de la musique. En 1989, à l’âge de dix-neuf ans, elle fait partie de la scène underground de Berlin-Est en tant que claviériste. Elle a étudié la musique aux universités de Berlin et de Stuttgart, où elle a été un membre actif de la scène de la musique improvisée et expérimentale jusqu’en 2005.
À cette époque, en plus de ses activités en solo, elle a fondé deux ensembles – Unterton et Hammerhaus – qui réunissaient des formes de groove et d’improvisation libre sous différentes perspectives. Elle a initié et dirigé « momentmusik » – une « série de concerts pour la musique expérimentale et improvisée, les arts visuels, la performance et le langage » au « Theater Rampe Stuttgart », qui a établi le lien entre ses ensembles et la scène nationale et internationale. En 2005, elle a mis fin à ses activités de concert, est retournée à Berlin et a commencé à produire sa musique avec Cubase. Depuis 2009, elle publie sa musique sous le pseudonyme de Marie Wilhelmine Anders.
La musique électronique lui permet de combiner le groove avec la beauté de la forme qui se déploie librement et de réaliser ainsi sa propre expression. L’album « Andersworld » (2020) publié par le label Broque est le deuxième d’une série d’albums basés sur les poèmes du poète écossais Robert Louis Stevenson. La pensée conceptuelle de Marie et son métier de compositrice classique moderne lui permettent de traduire de manière congéniale ses textes dans un langage électronique moderne, influencé par la techno et l’electronica.
Tracklist de l’EP Travels :
01. Marie Wilhelmine Anders – Fire
02. Marie Wilhelmine Anders – The Infinite Shining Heavens
03. Marie Wilhelmine Anders – And The Stars Are Bright In The West
04. Marie Wilhelmine Anders – Travels
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