II (le second L.P.) est sorti chez Monkey Town records ,ce vendredi 4 août 2013.
Les deux gourous de Modeselektor formé de Gernot Bronsert et Sebastian Szary et Apparat, de son vrai nom Sasha Ring nous livrent un album d’une intensité musicale soufflante. En 2009, la sortie de leur premier album faisait l’unanimité. Qu’en est-il du second ?
Dans II, la recette magique est [toujours] là : Apparat est la voix, Modeselektor est le groove. La fusion des deux univers artistique fonctionne et nous transporte dans une ambiance toujours plus surprenante au gré des pistes. Nettement plus pop que le précèdent album, les titres « Bad Kingdom », « Gita » et « Damage Done » sont de véritables morceaux poignants.
Sur ces trois titres [principalement] Apparat délibère une voix assumée, ce qui est assez surprenant quand on connaît ses propres albums et ses co-productions d’antan. Même si l’esprit reste apparemment le même, reconnaissable à ses gémissements et ses complaintes si particulières, l’artiste arrive à faire passer une bonne dose d’émotion. En l’écoutant de cette oreille, les fans d’électro n’y trouveront pas leurs comptes.
Modeselektor et Apparat, malins comme des singes (fallait bien la faire), ont su mélanger les genres, notamment avec « Versions » avec son style UK garage. Le titre nous acclimate instantanément dans un esprit festif : son savant dosage dû en partie aux basses ronronnantes et aux nappes froides et compactes du synthé nous offrent un réél morceaux dance-floor. Waouh. « Ilona » et « Tropical » nous offrent le même constat. Dans la veine transcendantale, la palme revient à « Milk », qui derrière ce nom se cache une piste de 10 minutes. Orné de rythme et de mélodie, le morceau progresse sur une ligne de basse lente et puissante, presque hypnotisante qui nous amène à l’apogée musical de cet album. Un morceau qui fera très certainement son effet en live.
Concernant « Let in the Light », « This Time » et « Last Time » [les deux dernières de l’album], Moderat nous offre ce que nous sommes venus chercher, c’est-à-dire un son purement berlinois. Bercé d’une part par l’électronica planante d’Apparat enclenchée par le groove dynamique de Modeselektor, l’album est un véritable projet expérimental qui ne demande qu’à être écouté.
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