La marque de Shepard Fairey a le vent en poupe ! « Qui ne connaît pas Obey, me jette la première pierre » annonçais-je à mon auditoire constitué de mecs et de nanas branchés et stylés jusqu’aux os, lors d’une soirée un peu éméché. Alors on me cribla de caillasse. C’était en 2005, en France, je rentrais chez moi le visage en sang et le corps couvert d’hématomes. C’était il y a plus d’une dizaine d’années de ça.
Obey est devenue la marque ‘street-wear’ référence. Créé en 2001 par le street-artiste Shepard Ferey, la marque de vêtement a connu un succès immédiat aux Etats-Unis puis dans le reste du monde. Retour sur l’histoire d’un concept artistique devenu la sappe la plus stylée de la street.
Tout a commencé à la fin des années 80, Shepard Ferey alors étudiant à la Rhode Island [une école de design aux States] créait un sticker à l’effigie du catcheur franco-polonais André Roussimoff dit André « the Giant ».
Sur le petit support collant, se trouve le visage du sportif avec une phrase : « ANDRE THE GIANT HAS A POSSE. » Un pur délire qui le mènera loin [très loin]. A la fois amusante et inquiétante l’image caractérise la vision artistique que l’auteur porte à son travail, c’est à dire un travail non-conventionnel et authentique.
Artiste passionné de street-art, Shepard Fairey se fait connaître aux quatres coins du globe en collant la tête du fameux catcheur dans les rues des métropoles du monde entier.
Des actions périlleuses et clandestines, du street-art underground qui lui vaudra la reconnaissance de ses paires
Influencé par un autre lutteur « Rowdy » aka Rodi Pipper, le concept Obey tient ses origines du film de science-fiction They Live de John Carpenter (1988). « Rowdy » évolue dans L.A. ou des extraterrestres déguisés en humain tentent de formater le cerveau des terriens à grand coup de messages subliminaux. De la propagande « martienne » qui a, tout de même, un goût de réalité…
Obey giant devient la signature de l’artiste et orne la majeure partie de ses travaux.
Avec [toujours] son humeur contre-culture et sa pointe de folie, S. Fairey lance sa marque de vêtement OBEY en 2001. Tout coule pour lui car la marque ne cesse de sortir des collections originales et artistiques.
En 2008 lors des élections présidentielles, un tee-shirt à l’effigie d’Obama accompagné du slogan ‘Progress’. Une consécration qui le mènera en justice pour des droits d’auteurs.