Luciano Rechia est Unluck, un producteur de minimal argentin atypique avec un esprit comme on les aime
Toujours motivé et bien fun, l’artiste que j’ai interviewé signe un podcast exclusif pour PépitesTroniques. Éclectique dans le choix de sa playlist, il va séduire plus d’une oreille friande de bon son. Écoutez le podcast en lisant l’interview ou lisez l’interview en écoutant le podcast. Enjoy !
BastoElectro : Hola Unluck ! Que tal ?
Unluck : Super ! Merci.
Tu es ou actuellement ?
À Buenos Aires.
Tu vis là bas ?
Oui. Je travaille, je mange et je dors seulement quelques heures car je produis de la musique électronique.
Unluck ça veut dire « malchance » et c’est ton nom d’artiste, tu peux nous parler de ce choix ?
Quand j’ai commencé à produire, mon nom d’artiste en espagnol voulez dire aussi un mec qui n’a pas de chance.
Et lors d’un gig, une fille est venue en criant : « Ou est Desgraciado (ça veut dire mauvais garçon en espagnol) ? » Et elle m’a dit que pour elle Unluck signifie mauvais garçon, tu vois l’idée… Donc je garde sa traduction : Unluck veut dire Desgraciado !
Je t’ai découvert sur Soundcloud et j’ai écouté de nombreuses tracks que tu as produites. Depuis quand tu fabriques du son ?
Ça va faire de nombreuses années que je ne dors plus ahahaha ! J’ai commencé en 2008 avec Ableton et sur un ordinateur dans l’appartement de ma copine. À cette époque, je n’avais pas de pc, pas de notebook et j’ai rencontré le producteur techno Hernan Bass sur Myspace si je m’en souviens bien. C’est lui qui m’a beaucoup aidé pour l’utilisation d’Ableton et il m’a appris les bases du business. À cette même époque, j’ai commencé à bosser pour son label Krad Records qui est l’un des plus connu et reconnu en Argentine.
Quel est ton style ?
Je produis de la minimale et de la techno.
Écoutez la dernière track de Unluck après avoir écouté son podcast…
D’où vient ton inspiration pour produire autant de morceaux ?
Ça vient essentiellement des moments que je vis, mon humeur aussi. Quelques fois je produis des tracks sombres et parfois des je signe des productions bien dansantes.
Quelles genres de machines utilises-tu ?
En ce moment je bosses avec un Mac, un contrôleur MIDI Akai MPC25 et une interface audio. C’est assez basique mais c’est difficile d’avoir d’autres machines en ce moment : c’est trop cher.
Comment se passe en Argentine, niveau industrie musicale ?
Je pense que nous avons une des meilleures du monde. Nous avons des producteurs incroyables qui signent sur des labels internationaux et de garnds djs qui jouent et tournent pour les plus grands labels.
Tu es aussi un dj. Tu réalises des mix et podcasts vraiment riches… Comment tu prépares tes playlists pour nous régaler les oreilles ?
C’est difficile de prendre le temps pour choisir mes tracks parce que je me considère plus comme un producteur qu’un dj. Je veux toujours produire et ça devient difficile de trouver le temps d’aller chercher de la bonne musique. J’essaie quand même de garder un rythme pour « digger » de la musique sur les sites des labels et sur Beatport.
Comment est ton état d’esprit quand tu mixes pour le public argentin ?
Toujours faire passer un super moment. Si tu achètes un billet pour me voir, je te donne le meilleur !
Comment se porte la scène électro en Argentine ?
Je pense que c’est comme chaque pays avec une grande scène avec des djs incroyables, des festivals énormes… En fait il y a des choses différentes à faire presque tous les jours.
Quel message tu veux apporter avec ta musique ?
Seul le travail paie, si tu veux être reconnu dans la musique (et ça vaut pour toutes les autres choses).
Ton Top 5 des tracks que tu écoutes en boucle
1) Robag Wruhme Tulpa olvi
2) Dj Koze Dont loose my mind
3) Guy J Lamur (Henry saiz remix)
4) Aquarius Heaven Cant buy love
5) Ten Walls Requiem
Tes projets ?
Faire de la bonne musique !
Ton mot préféré ?
Congratulations
Un dernier mot pour le public français ?
Merci pour l’intérêt que vous portez à ma musique et j’espère visiter votre beau pays un de ces jours pour faire la plus belle des fêtes avec vous !
Muchas Graciàs Unluck. Un abrazo.
BOOKER Unluck : br@microagency.net